"Société Générale confirme bénéficier du statut de témoin assisté dans le cadre du dossier concernant M. Obiang. Elle poursuivra naturellement sa coopération avec l'institution judiciaire", a réagi la banque dans un communiqué à l'AFP aux accusations du fils du président équato-guinéen.
Les fonds traqués par les enquêteurs français sont notamment passés par des comptes d'une filiale équato-guinéenne de la banque française, la Société Générale de Banque en Guinée Équatoriale (SGBGE), a détaillé à l'AFP une source proche de l'enquête.
Des "comptes bancaires utilisés" par Teodorin Obiang, soupçonné de s'être bâti en France, par ces détournements présumés, "un patrimoine immobilier et mobilier conséquent estimé à plusieurs centaines de millions d'euros", poursuit la source.
Âgé de 46 ans et actuellement deuxième vice-président de la Guinée équatoriale, Teodorin Obiang avait été inculpé (mis en examen) en mars 2014 pour blanchiment de détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et abus de confiance. En cause, ses dépenses somptuaires: voitures de luxe, jet privé, hôtel particulier dans un quartier chic de Paris dont la perquisition a nécessité deux jours, mais aussi, aux États-Unis, une villa à Malibu.
Or, pour véhiculer les fonds, les enquêteurs ont prêté un "rôle majeur" à la SGBGE, "filiale de la Société Générale, qui a ouvert plusieurs comptes bancaires (...) au nom" de Teodorin Obiang mais aussi de sociétés qui étaient liées à celui qui fut entre 1997 et 2012 ministre de l'Agriculture et des Forêts de son pays.
Avec AFP