"La torture en Chine est vraiment un sujet de préoccupation et l'impunité en est la principale cause", a souligné un des dix membres du Comité, Abdoulaye Gaye, se référant aux informations fournies par des groupes de défense des droits de l'Homme comme Amnesty International.
La délégation chinoise a souligné les grands progrès accomplis dans ce domaine mais a également admis qu'il y avait encore "à faire face à des défis".
Ce Comité examine périodiquement la situation dans 156 pays qui ont ratifié la Convention internationale contre les pratiques abusives. Il a questionné les officiels chinois pendant près de trois heures. La question des décès en détention et de l'accès aux soins médicaux ont notamment été soulevées.
"Expliquez nous, s'il vous plait, les décès intervenus dans des centres de détention pour des personnes qui avaient des problèmes de santé et qui n'ont pas reçu à temps des soins médicaux", a demandé George Tugushi, un des principaux enquêteurs du Comité, en référence notamment au cas du dissident Cao Shunli, décédé en mars 2014 à l'âge de 52 ans après s'être vu pendant des mois refuser un traitement médical.
Après une période détention en 2013, il s'était rendu à Genève pour témoigner sur la situation des droits de l'Homme.
Mme Felice Gaer, également du Comité, a souligné que d'autres militants avaient été empêchés de se rendre à Genève. Sept d'entre eux ont été menacés, et certains détenus, alors qu'ils devaient venir cette semaine pour témoigner devant le Comité, a-t-elle précisé, demandant des explications aux représentants chinois, qui doivent répondre mercredi.
Avec AFP