M. Choukry dont le pays est un allié de Ryad portera un message du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi aux dirigeants d'Arabie saoudite, du Koweït, de Bahreïn et d'Oman.
Il se rendra également en Jordanie durant cette visite de trois jours qui débutera dimanche, a précisé le ministère dans un communiqué.
Le chef du mouvement libanais Hezbollah, soutenu par l'Iran, Hassan Nasrallah a accusé vendredi l'Arabie saoudite de "détenir" le Premier ministre libanais démissionnaire Saad Hariri et d'avoir demandé à Israël de frapper le Liban.
Vendredi, le président libanais Michel Aoun a lui aussi exprimé son "inquiétude" quant au sort de M. Hariri qui a toujours été soutenu par Ryad et possède la nationalité saoudienne.
Ce dernier avait annoncé samedi dernier, à la surprise générale, et depuis l'Arabie saoudite qu'il démissionnait, dénonçant dans un discours télévisé la "mainmise" de l'Iran sur le Liban.
Ryad avait ensuite demandé à ses ressortissants de quitter le Liban, faisant craindre que ce pays aux équilibres fragiles, ne replonge dans des violences.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères "confirmera la politique égyptienne...qui consiste à oeuvrer en faveur de solutions politiques aux crises pour épargner davantage de troubles et de polarisation dans la région", a indiqué Le Caire.
L'Egypte, qui a l'armée la plus puissante du monde arabe, est dépendante de l'aide saoudienne et soutient la politique de Ryad face à l'Iran.
Mais Le Caire a montré peu d'enthousiasme face à la guerre lancée par Ryad au Yémen contre des rebelles, les Houthis, accusés d'être pro-iraniens. L'Egypte n'a envoyé que quelques navires bien qu'elle eut promis d'envoyer des troupes au sol si nécessaire pour soutenir la coalition arabe conduite par les Saoudiens.
Le président Sissi a indiqué jeudi que la sécurité des pays du Golfe était "une ligne rouge", tout en appelant à la prudence: "Je ne suis pas pour la guerre. (...) La région fait déjà face à suffisamment de troubles".
Avec AFP