"Les ministres se sont préoccupés de la situation difficile d'environ trois millions de personnes en insécurité alimentaire", indique un communiqué publié à l'issue d'une réunion jeudi à Niamey des huit ministres de l'Union.
Ces victimes des pénuries vivrières "ont besoin d'assistance immédiate" pour "renforcer leur résilience" particulièrement durant "la période de soudure de juin à août", assure le communiqué lu vendredi sur la télévision nigérienne.
La "soudure" est la période qui sépare la fin de la consommation de la récolte de l'année précédente des prochaines récoltes, soit une période pendant laquelle les greniers sont vides.
Les ministres se sont également "préoccupés" de la "prévalence de la malnutrition aiguë globale (MAG)" des enfants "qui demeure critique dans le nord du Mali et le sud-est du Niger", en proie à l'insécurité entretenue par des groupes jihadistes, souligne le texte.
"Notre région traverse une crise alimentaire (...) aggravée par l'insécurité", qui "conduit des populations à quitter leurs zones d'habitation et de production", a commenté Abdallah Boureima, le président la Commission de l'Uemoa, à l'issue d'un entretien avec le président nigérien Mahamadou Issoufou.
Mi-mai, l'ONU a affirmé qu'au Niger 1,3 million de personnes, soit 7% de la population totale, avaient besoin d'une assistance alimentaire d'urgence.
L'Uemoa, qui compte 112 millions d'habitants, regroupe le Bénin, le Burkina, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.
Avec AFP