Onze militaires maliens avaient déjà été tués le 5 mars dans la même localité, lors d'une attaque revendiquée par le "Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans", une nouvelle formation jihadiste issue de la fusion entre plusieurs groupes du Sahel, notamment ceux du Malien Iyad Ag Ghaly et de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar.
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Deux militaires et un civil ont été tués mardi dans la nuit à Boulikessi par des hommes armés qui visaient un poste de sécurité. L'identité des assaillants n'a pas été précisée.
Les militaires tués, deux gendarmes, Seydou Dicko et Moussa Sougouna, étaient de la promotion 2000 et 2001 de la Gendarmerie.
Cette attaque est la deuxième dans cette zone. La dernière, datant du 9 mars 2017, avait fait une quinzaine de soldats tués, des dizaines de blessés et de disparus.
Ces attaques s'expliquent par l'implantation d'une nouvelle Katiba d'Ansardine entre le Mali et le Burkina Faso, qui mène souvent des opérations vers la frontière nigérienne. Face à la multiplicité de ces attaques, certaines populations ont commencé a se déplacer vers des villes plus sécurisées.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes liés à Al-Qaïda, un temps alliés aux rebelles touareg. Les jihadistes ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU (Minusma), régulièrement visées par des attaques malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix avec la rébellion touareg, censé isoler définitivement les jihadistes.
Longtemps concentrées dans le nord, ces attaques jihadistes se sont étendues à partir de 2015 vers le centre, puis le sud du pays.
Kassim Traoré, correspondant à Bamako