Trois personnes décapitées par Boko Haram au Cameroun

Security forces transport with a blanket the remains of some of the 11 victims of a double blast in the northern Cameroonian city of Maroua, July 22, 2015.

Ces personnes ont été tuées lors d'attaques attribuées aux combattants de Boko Haram dans l'Extrême-Nord du Cameroun, en proie depuis plusieurs jours à des attentats-suicides.

"Des membres de Boko Haram ont décapité trois personnes dimanche" après avoir attaqué deux villages voisins, Tchebe-Tchebe et Dzaba, à une dizaine de km de la frontière nigériane, a affirmé à l'AFP une source sécuritaire en poste dans la région.

"Les victimes vivaient dans le village de Tchebe-Tchebe où l'attaque a commencé. Avant que les Boko Haram n'arrivent à Dzaba, les habitants avaient fui", a-t-elle poursuivi.

Les assaillants ont par ailleurs "incendié les concessions des villageois et une Eglise catholique", a ajouté la source.

Ces information ont été confirmées par une autre source sécuritaire locale. D'après cette source, l'accès difficile à ces localités, situées dans une zone montagneuse, a compliqué l'intervention des militaires déployés dans le nord du pays pour lutter contre Boko Haram.

Cette région est régulièrement la cible d'attaques meurtrières attribuées à la secte islamiste nigériane Boko Haram.

Samedi soir, une kamikaze adolescente s'est exploser, tuant au moins 20 personnes et blessant 79 autres dans la ville de Maroua (Extrême-Nord).

Il s'agissait du cinquième attentat-suicide en deux semaines. Ces attaques sans précédent en territoire camerounais marquent un tournant, même si, depuis deux ans, les islamistes nigérians ont enchaîné raids meurtriers et enlèvements dans l'Extrême-Nord.

Le Cameroun participe à une coalition militaire régionale mise sur pied début 2015 pour combattre le groupe islamiste, aux côtés du Tchad, du Nigeria et du Niger voisins.

Les autorités camerounaises ont renforcé les mesures de sécurité un peu partout dans les grandes villes du pays, redoutant de nouveaux attentats.

Ainsi le port du voile islamique intégral a été interdit dans plusieurs régions, mais la mesure n'a pas encore été généralisée à tout le pays.

Avec AFP