En Tunisie, le ministère de l’Intérieur annonce que trois personnes sont mortes samedi et plusieurs autres blessées alors que les forces de l'ordre ont dispersé à Tunis une manifestation en tirant des gaz lacrymogènes contre environ 300 personnes scandant des slogans contre le gouvernement.
Le 24 février, déjà, de violents affrontements avaient opposé la police aux contestataires qui avaient tenté de pénétrer dans le ministère de l'Intérieur et avaient incendié ou saccagé trois commissariats.
En Egypte, le Conseil suprême des forces armées, qui gère la transition dans le pays, a présenté ses excuses après les affrontements entre des soldats et des manifestants au Caire. Plusieurs personnes ont été blessées par des militaires alors qu’elles se trouvaient place Tahrir pour demander à l’armée d’assurer une transition plus rapide.
Le conseil parle de violence involontaire et a promis que cela ne se reproduirait pas.
Pendant ce temps, le comité chargé de réfléchir à une nouvelle constitution propose de limiter à deux le nombre de mandats présidentiels d’une durée de quatre ans.
Contagion dans le monde arabe
Au Yémen, deux chefs de tribus influentes ont rejoint le mouvement de contestation pour demander le départ du président Ali Abdullah Saleh. Cette annonce constitue un avertissement au président Saleh puisque l’un des deux leaders fait partie de sa propre tribu, les Hashid.
A Bahreïn, l'un des leaders de l’opposition chiite, Hassan Meshaima, est rentré au pays après un exil en Grande-Bretagne.
Un retour qui intervient après la grâce du roi de Bahreïn qui a aussi amnistié des prisonniers politiques. Un geste d’apaisement après plus de deux semaines de manifestations dans le pays, notamment dans le centre de Manama, la capitale.