"Des unités spéciales de la Garde nationale (gendarmerie, ndlr) chargées de la lutte contre le terrorisme ont abattu dans la nuit (de lundi à mardi) quatre terroristes dans la région d'Aïn Jaffel", a affirmé à l'AFP le porte-parole du ministère, Yasser Messbah.
Dans un communiqué, le ministère de l'Intérieur a annoncé la fin de cette opération vers 12H00 (11H00 GMT) et la saisie d'"une kalachnikov, d'une grande quantité de détonateurs (...) et de munitions", ainsi que d'une grenade artisanale et des téléphones portables.
Près de cette région, un jihadiste présumé a été tué le 22 février lors d'un échange de tirs avec l'armée sur le mont Mghilla, voisin du mont Chaambi qui est considéré comme la principale base arrière du maquis jihadiste, à la frontière algérienne.
Trois autres jihadistes présumés ont été abattus début février lors d'une opération antiterroriste dans la zone montagneuse de Tounine, près de la ville de Gabès (sud).
Depuis 2011, la Tunisie fait face à un essor de la mouvance jihadiste dont les attaques ont coûté la vie à des dizaines de policiers, de militaires et de touristes.
Plusieurs de ces attaques ont été revendiquées par un groupe lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) mais les trois attentats majeurs qui ont tué en 2015 un total de 72 personnes, dont 59 touristes étrangers, ont été revendiqués par le groupe Etat islamique (EI).
Plus de 5.500 Tunisiens, en majorité âgés de 18 à 35 ans, ont rejoint des organisations jihadistes à l'étranger, notamment en Syrie, en Irak et en Libye, selon le groupe de travail de l'ONU sur l'utilisation de mercenaires. Ce nombre est "l'un des plus élevés parmi ceux qui voyagent pour rejoindre les conflits".
Avec AFP