Un petit groupe de partisans du président Donald Trump à la Chambre des représentants a présenté une demande visant à obtenir le départ de Rod Rosenstein lundi, arguant que le ministère de la Justice avait échoué à présenter des documents au Congrès concernant plusieurs enquêtes, dont l'une en 2016 sur la démocrate Hillary Clinton.
"Est-ce que je soutiens la destitution de Rod Rosenstein? Non", a dit à des journalistes M. Ryan, qui est le président de la Chambre des représentants, contrôlé par les républicains.
Il a précisé que bien qu'il soutienne les efforts en vue de réclamer les documents en question, il ne pensait pas que l'apparente réticence du ministère à les fournir se hisse "au niveau d'un crime ou d'un délit".
Jeudi, le ministre de la Justice Jeff Sessions a volé au secours de son numéro deux, affirmant qu'il avait "la plus grande confiance en lui".
>> Lire aussi : Le ministère américain de la Justice veut lutter contre les menaces d'ingérence étrangère
La tentative d'obtenir la tête de M. Rosenstein est notamment emmenée par Jim Jordan, un élu de l'Ohio qui a annoncé jeudi qu'il se lançait dans la course pour succéder à Paul Ryan en tant que président de la Chambre.
M. Ryan ne se représentera pas en novembre et M. Jordan n'a pas besoin de son soutien pour faire avancer le processus de limogeage. Les travaux de la chambre basse du Congrès vont toutefois être suspendus pendant cinq semaines à partir de jeudi.
Les démocrates ont dénoncé l'initiative comme étant une tentative de saboter ou même de mettre fin à l'enquête russe, qui se penche aussi sur une éventuelle collusion entre l'équipe de campagne de Donald Trump en 2016 et la Russie.
M. Ryan a averti que mettre cette procédure à l'agenda ferait piétiner les travaux du parti républicain au Congrès, et a estimé que si la Chambre des représentants destituait M. Rosenstein, le processus "paralyserait le Sénat".
"Et cela retarderait clairement la confirmation de Brett Kavanaugh pour la Cour suprême", a-t-il ajouté.
M. Trump et ses partisans veulent que le Sénat confirme M. Kavanaugh, un juge fédéral, en tant que magistrat à la haute cour avant que cette dernière n'entame sa nouvelle session en octobre.
Avec AFP