Le ressortissant chinois, identifié comme Liu Jiaqi, va être expulsé. "Son permis de travail a été annulé et il va être expulsé pour racisme", a précisé l'immigration kényane sur son compte Twitter.
Dans une vidéo de deux minutes et demie partagée sur Twitter et ailleurs, l'homme, qui semble se disputer avec un de ses employés, profère une série d'insultes racistes.
"Tous, tous les Kényans... comme un singe, même Uhuru Kenyatta. Tous", l'entend-on dire.
Après qu'un employé lui eut suggéré de "rentrer en Chine", l'homme d'affaires réplique de plus belle en (mauvais) anglais: "Ce n'est pas ma place ici. Je n'aime pas cet endroit, des gens comme des singes, je n'aime pas leur parler, ça sent mauvais, et pauvres et stupides, et noirs. Je ne les aime pas. Pourquoi pas (comme) les Blancs, comme les Américains"?
Il ajoute ne rester au Kenya que parce que "l'argent est important".
Des internautes ont réclamé qu'il soit poursuivi et pas seulement expulsé du Kenya.
Ce n'est pas la première fois que des Chinois travaillant au Kenya y sont accusés de racisme.
Lire aussi : Une compagnie de lessive chinoise s'excuse pour sa publicité racisteIl y a trois ans, un petit restaurant chinois de Nairobi avait été fermé par les autorités et son propriétaire poursuivi pour refuser de servir les Noirs après 17H00.
Cette année, ce sont des Kényans travaillant sur une nouvelle voie de chemin de fer construite par la Chine qui ont accusé du personnel et des cadres chinois de racisme et discrimination. Le gouvernement a toutefois rejeté les accusations dans le cadre de ce projet d'infrastructure de 3,2 milliards de dollars (2,8 milliards d'euros).
Le président Kenyatta a participé cette semaine à une grande conférence sino-africaine à Pékin où la Chine a promis d'investir 60 milliards de dollars de plus sur le continent.
L'incident impliquant l'homme d'affaires chinois survient au lendemain d'une descente de police au siège africain, situé à Nairobi, de la chaîne de télévision chinoise CGTN dans le cadre d'une opération visant les étrangers en situation irrégulière. Plusieurs journalistes ont été brièvement interpellés. L'ambassade de Chine a exprimé sa "préoccupation" après une série d'incidents où des Chinois en situation régulière ont été emmenés au poste de police pour des vérifications.
Avec AFP