"La Minusca attend avec intérêt que les éléments du RJ respectent les engagements pris solennellement par le président de leur mouvement. La Mission, à travers son équipe déployée sur le terrain, suivra de très près la mise en œuvre desdits engagements", a déclaré la mission de l'ONU dans un communiqué publié vendredi.
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La mission de l'ONU réagissait à la déclaration du chef de RJ, Armel Sayo, qui a dit jeudi que son mouvement voulait déposer les armes et intégrer le programme national de désarmement.
Selon une source humanitaire toutefois, le groupe armé reste actif dans la région de Paoua, dans le nord-ouest de la Centrafrique.
"On a rien vu de concret sur le terrain. Pour l'instant, ils sont toujours en brousse, ils ont lancé encore récemment des attaques contre des camions. Les combats continuait, hier (vendredi) à midi, à moins de 30 km de Paoua", a commenté la source à Paoua contactée par l'AFP.
Le groupe RJ est un groupe composite, constitué de plusieurs factions qui ne suivront pas forcément l'appel d'Armel Sayo, estime cette même source humanitaire.
Des combats opposent depuis mercredi 27 décembre le groupe armé Mouvement national pour la libération de la Centrafrique (MNLC) créé en octobre dernier par le "général" autoproclamé Ahamat Bahar, à Révolution et Justice d'Armel Sayo.
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Ces affrontements ont occasionné la fuite de plus de 65.000 déplacés qui se sont installés à Paoua, déclenchant une importante crise humanitaire.
La Minusca a lancé l'opération "Mbaranda" le 12 janvier, afin de repousser ces groupes armés et a réalisé une série d'arrestations de personnes suspectées d'appartenir aux groupes RJ et MNLC.
Le Minusca supervise le programme national de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) pour tenter de désarmer les membres des groupes armés centrafricains et participer à leur réintégration dans la société.
Avec AFP