Un membre des Nations unies contaminé d'Ebola à Beni

German Umba, âgée de 11 ans, est en sanglotant et se cache son visage dans sa chemise, après le décès de son père d’Ebola, à Mbandaka, RDC, 1er juin 2018.

Un membre du personnel de la mission des Nations unies au Congo (Monusco) a pour la première fois été contaminé par le virus Ebola dans l'est de la République démocratique du Congo, où une recrudescence de cas a été enregistrée à Beni, a indiqué vendredi le ministère de la Santé.

Ce salarié congolais a été contaminé à Beni, où le ministère s'inquiète d'une "augmentation importante du nombre de nouveaux cas confirmés" (35 depuis début octobre et quinze morts en quelques jours, selon ses bulletins épidémiologiques quotidiens).

Au total l'épidémie a fait 130 morts, 95 parmi les cas confirmés et 35 parmi les cas dits "probables" (pour la plupart, des décès enregistrés avant la déclaration de l'épidémie le 1er août).

"Au total, 205 cas de fièvre hémorragique ont été signalés, dont 170 confirmés et 35 probables", précise le ministère.

L'OMS avait précédemment indiqué vendredi depuis Genève que l'épidémie d'Ebola dans l'est de la République démocratique du Congo avait atteint le cap des 200 cas, dont 125 morts.

Vingt membres du personnel de santé ont contracté le virus jusqu'à présent.

Le membre de la Monusco contaminé "est actuellement hospitalisé au Centre de traitement de Beni", a par ailleurs indiqué le ministère congolais de la Santé.

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"L'équipe de surveillance a déjà lancé l'investigation afin d'identifier tous ses contacts et de prévenir la transmission du virus", a-t-il ajouté.

"Entre le 1e et le 11 octobre 2018, 39 nouveaux cas confirmés ont été rapportés, dont 32 seulement à Beni", détaillait jeudi le ministère, qui faisait état de trois nouveaux cas dans cette ville vendredi.

Quinze décès ont été enregistrés parmi les cas confirmés à Beni depuis le début de la semaine, selon un calcul de l'AFP reprenant les bulletins épidémiologiques quotidiens du ministère de la Santé.

Les opérations de lutte contre Ebola ont été perturbées à Beni par des "résistances" des habitants de certains quartiers. Elles ont aussi été suspendues quelques jours après une attaque des miliciens des Allied democratic force (ADF) dans un faubourg est de Beni le 22 septembre, qui a fait une vingtaine de morts.

L'OMS avait également indiqué vendredi avoir constaté "une augmentation du nombre de cas ces dernières semaines, surtout dans la ville de Beni", devenue "l'épicentre de l'épidémie". Elle avait souligné que les opérations étaient compliquées par la situation sécuritaire au nord de Beni, fief du groupe armé ADF.

Avec AFP