"Nous avons reçu samedi dernier une vague de 1.042 personnes dont 1.029 Nigériens", tous rapatriés de l'Algérie voisine, a déclaré à la télévision d'Etat, Sadou Saloké, le gouverneur d'Agadez, vaste région désertique du nord du Niger, proche de l'Algérie.
Douze ressortissants du Nigeria et un Soudanais figurent également parmi ces rapatriés, a précisé la télévision.
"Nous avons rencontré des difficultés pour les héberger" car "nous n'avons pas d'infrastructures appropriées" pour accueillir "une vague de si grande importance", a relevé le gouverneur.
Les personnes refoulées ont pu être hébergées dans des écoles avant d'être acheminées dans leur région d'origine, a-t-il assuré.
L'Unicef, la Croix-Rouge, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et Médecins du monde ont contribué à "gérer" la situation, a-t-il expliqué.
"D'autres vagues" de migrants venant de l'Algérie sont attendues prochainement et "il faut se préparer à les recevoir", a-t-il poursuivi.
"En solidarité avec le Niger", Alger a fait don jeudi à la région d'Agadez de 32 tonnes de vivres, de fournitures scolaires et divers jouets pour enfants, selon la télévision d'Etat.
Plusieurs milliers de Nigériens en situation irrégulière en Algérie, en majorité des femmes et des enfants, avaient été déjà rapatriés depuis 2015 en vertu d'un accord entre Alger et Niamey.
En Algérie, ces migrants "vivent malheureusement de la mendicité", avait expliqué le Premier ministre nigérien Brigi Rafini.
L'Algérie, qui partage 956 kilomètres de frontière avec le Niger, est devenue une destination privilégiée pour les migrants subsahariens. Mais la traversée du désert pour atteindre l'Algérie est très périlleuse.
En juin 2016, les corps sans vie de 34 migrants avaient été découverts dans le désert entre le Niger et l'Algérie. Fin 2013, 92 Nigériens, dont de nombreuses femmes et enfants, étaient morts de soif dans le désert, abandonnés par des passeurs qui devaient les emmener en Algérie.
Avec AFP