"Les cas de choléra suspectés ont atteint la barre du million, ce qui amplifie les souffrances du pays pris dans une guerre brutale", a indiqué l'organisation dans un tweet.
Ce chiffre avait déjà été avancé par des ONG travaillant au Yémen qui ont regretté mardi, dans des entretiens avec l'AFP à Paris, le fait que le conflit, qui dure depuis plus de 1.000 jours, reste largement oublié.
Entre le 27 avril et le 8 novembre 2017, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a enregistré 913.741 cas suspects de choléra et 2.196 décès liés à cette maladie, même si le nombre de cas est en diminution depuis plusieurs semaines.
L'organisation a averti, le 10 novembre lors d'un point de presse à Genève, que la lutte contre le choléra au Yémen risque de subir "un revers sérieux" si le blocus du pays se poursuit.
"Nous avons fait des progrès (dans le traitement de l'épidémie) mais nous allons subir un sérieux revers si nous n'avons pas un accès total à toutes les zones touchées", avait alors expliqué une porte-parole de l'OMS, Fadela Chaïb.
L'Arabie saoudite dirige depuis 2015 une coalition militaire qui intervient, notamment par les airs, contre les rebelles Houthis au Yémen. Ceux-ci occupent de larges pans du pays --dont la capitale Sanaa-- depuis qu'ils en ont chassé les forces progouvernementales.
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Elle impose un blocus au pays et n'autorise que les cargaisons humanitaires et commerciales après inspection, ce qui suscite des critiques d'ONG et d'organisations internationales.
La coalition sous commandement saoudien a assuré mercredi que le port de Hodeida, sur la mer Rouge, resterait ouvert "pour une période de 30 jours" pour l'aide humanitaire et les bateaux commerciaux transportant notamment nourriture et carburant.
Le conflit a fait plus de 8.750 morts, dont de nombreux civils, depuis l'intervention de la coalition, selon l'ONU.
Cette coalition affirme quant à elle avoir tué 11.000 rebelles Houthis depuis mars 2015.
Avec AFP