Un père de victimes de Nassar tente d'attaquer l'accusé lors de son procès

Randall Margraves tente de se jeter sur Larry Nassar (en orange), jugé pour agressions sexuelles sur des jeunes gymnastes, Charlotte, Michigan, 2 février 2018.

Le père de trois des 265 victimes de Larry Nassar a tenté de se jeter sur l'ex-médecin d’USA Gymnastics jugé pour agressions sexuelles, provoquant l'interruption de l'audience à Charlotte dans le Michigan.

L'homme s'est précipité en hurlant vers l'accusé après avoir entendu deux de ses trois filles témoigner sur les abus sexuels dont elles ont été victimes, mais a été plaqué au sol par les policiers avant d'avoir atteint Nassar, selon des images diffusées par la télévision.

La cour venait d'entendre Madison et Lauren Margraves quand leur père Randal a demandé la parole, réclamant de rester avec l'accusé quelques minutes "dans une pièce fermée avec ce démon". Après le refus de la juge, il s'est précipité soudainement vers l'accusé avant d'être intercepté et mis à terre par les policiers.

Les officiers lui ont mis les menottes avant qu’il ne lance à la procureure Angela Povilaitis lui reprochant son acte, "vous n'avez pas vécu ce que j'ai vécu."

"Qu'est-ce que vous feriez si ça vous arrivait à vous?", a-t-il ensuite demandé aux policiers qui l'évacuaient de la salle d'audience.

L'accusé, qui n'a pas été touché, a aussi été évacué de la salle et l'audience a été suspendue pendant 20 minutes.

Larry Nassar, accusé d'avoir abusé d’au moins 265 jeunes gymnastes pendant vingt ans alors qu'il travaillait pour USA Gymnastics, est à l'origine du plus grand scandale d’agression sexuel de l'histoire du sport américain.

Après deux procès à l'issue desquels il a écopé d'au moins 100 ans de réclusion pour abus sexuels et détention de matériel pédopornographique, il est à nouveau jugé depuis mercredi, cette fois par le tribunal de Charlotte, dans le Michigan.

Il plaide coupable dans ce procès de trois chefs d'accusation pour abus sexuels au centre d'entraînement Twistars, et encourt de 40 à 125 années de prison supplémentaires. Selon l'accusation, au moins 65 victimes présumées ont demandé à témoigner.

Avec Afp