Un policier tué et 32 partisans pro-Biafra arrêtés dans le sud-est du Nigeria

De manifestants disent des prières devant la station Shell au royaume de Kula, à Akuku Toru, Rivers Tate, Nigeria, 15 août 2017.

Un policier a été tué et 32 partisans pro-Biafra arrêtés suite à des manifestations violentes dans l'Etat de Rivers, dans le sud du Nigeria, a déclaré la police jeudi.

"Un sergent de police attaché à l'unité anti-émeutes dans le quartier d'Oyigbo à Port Harcourt a été tué hier (mercredi) par des membres présumés de l'IPOB (mouvement indépendantiste pour les peuples indigènes du Biafra, ndlr) qui se sont emparé de son arme", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police de Rivers, Nnamdi Omoni.

Plusieurs policiers ont également été blessés et un fourgon de police brûlé lors de l'incident qui a également laissé plusieurs policiers blessés. "Neuf suspects" ont été arrêtés dans la foulée, a-t-il dit.

Selon le porte-parole, une autre attaque s'était produite mardi à l'école de police de Port Harcourt, faisant plusieurs blessés dans les rangs de la police. Vingt-trois personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette affaire.

Au total, "32 suspects" ont été placés en détention provisoire ces deux derniers jours et "seront traduits devant les tribunaux après enquête", a-t-il précisé.

Le gouverneur de l'Etat voisin d'Abia a également imposé mardi un couvre-feu nocturne de trois jours après la montée des tensions ces derniers jours.

De violents affrontements ont opposé les forces de l'ordre aux membres de l'IPOB, qui réclament l'indépendance du Biafra, région à grande majorité igbo.

L'IPOB a affirmé que cinq de ses partisans avaient été tués dans les heurts, ce que l'armée a réfuté.

Le chef de file du mouvement indépendantiste, Nnamdi Kanu, est poursuivi pour trahison et atteinte à la sécurité de l'Etat. Il est actuellement en liberté provisoire sous caution, en attendant le début de son procès à Abuja, qui devrait avoir lieu le mois prochain.

Il avait été libéré fin avril sous caution, mais ses 18 mois de détention - au cours desquels il n'a pas hésité à haranguer les foules et construire sa base de soutien populaire -, ont attisé les colères et le sentiment d'exclusion des Biafrais.

AVec AFP