Un prédicateur saoudien assassiné en Guinée

Des policiers dans les rues de Conakry, en Guinée, le 11 octobre 2016.

Un prédicateur saoudien a été tué par balles mardi soir dans l'est de la Guinée, a t-on appris mercredi de sources de sécurité et médicale.

Le défunt, dont l'âge et l'identité exacte n'ont pas été révélés, était membre d'une mission de prédication et de construction de mosquées en Haute-Guinée, région frontalière du Mali et de la Côte d'Ivoire. Il a été tué dans le village de Kantébalandougou, situé entre les villes de Kankan, capitale de la Haute-Guinée, et Kérouané.

Il a été "abattu de deux balles dans la poitrine alors qu'il roulait sur une moto avec un habitant du village pour aller rejoindre sa voiture", a indiqué à l'AFP la source de sécurité.

"Le Saoudien a rendu l'âme sur place alors que son compagnon et propriétaire de la moto, grièvement blessé, a été admis à l'hôpital régional de Kankan", selon une source médicale jointe au téléphone par l'AFP.

Selon les premiers éléments de l'enquête, le Saoudien a organisé un prêche mardi "en compagnie de deux de ses compatriotes, prêche qui n'a pas été du goût d'une partie de la population locale, notamment des chasseurs traditionnels qui ont monté une embuscade contre lui", a affirmé la source de sécurité, sans pouvoir en préciser la teneur.

Les groupes wahhabites d'inspiration saoudienne, pratiquant un islam rigoriste, se développent en Afrique de l'Ouest, notamment depuis les années 1990 en Guinée, sous l'influence de jeunes formés dans les systèmes éducatifs arabes.

Le phénomène se traduit par la propagation du port du voile intégral, dans ce pays musulman à 85% avec un islam réputé tolérant.

Avec AFP