La répression des marches interdites par les autorités a fait sept morts le 31 décembre et sept autres le 21 janvier, selon ce rapport diffusé dimanche par la presse congolaise en ligne.
Le rapport a été présenté samedi par la ministre des Droits humains, Marie-Ange Mushobekwa, et un rapporteur de la socité civile.
Jusqu'à présent, le gouvernement ne reconnaissait aucun mort en lien avec la répression à balles réelles et gaz lacrymogènes du 31 décembre et seulement deux morts pour les manifestations du 21 janvier. L'ONU et l'épiscopat parlaient de 15 morts.
Présidée par la ministre des Droits humains, cette commission mise en place le 1er février intégrait des délégués du ministère des Droits humains, du ministère de la Justice, de la Commission nationale des Droits de l’homme (CNDH), de la société civile, du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) et du Bureau de liaison de l’Union africaine (UA), précise le site actualité.cd.
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Deux personnes sont mortes dans la répression d'une troisième marche de catholiques, le 25 février.
Le rapport recommande au président Joseph Kabila de "de lever l’interdiction générale des réunions et des manifestations publiques et pacifiques à quelques mois des échéances électorales", indique actualité.cd.
Les autorités interdisent toute manifestation en RDC depuis septembre 2016. A cette date, l'opposition et la société civile étaient descendues dans la rue pour demander le départ du président Kabila à la fin de son deuxième et dernier mandat constitutionnel le 20 décembre 2016. Bilan: des dizaines de morts.
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Un accord politique majorité-opposition du 31 décembre 2016 conclu sous l'égide de l'épiscopat prévoyait des élections au plus tard en décembre 2017 et des mesures de "décrispation politique".
Les élections ont finalement été renvoyées au 23 décembre 2018 et les manifestations sont toujours interdites.
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Les organisateurs des marches de catholiques - un collectif d'intellectuels soutenu par l'épiscopat - demande au président Kabila de déclarer publiquement qu'il ne sera pas candidat ainsi que la mise en oeuvre de ces mesures de décrispation: liberté d'expression, droit de manifester, libération des prisonniers politiques...
Le président Kabila s'était contenté de faire remettre un exemplaire de la Constitution à une journaliste qui lui demandait s'il serait ou non candidat lors de sa conférence de presse du 26 janvier.
Avec AFP