Une ONG dénonce "l'approche sécuritaire" adoptée en 2017 au Maroc

La police anti-émeute bloque des protestataires lors d'une manifestation dans la ville nordique d'Al-Hoceima, Maroc, 1er juin 2017.

"Approche sécuritaire", violations des droits de l'Homme, répression... la Ligue marocaine de défense des droits de l'Homme (LMDDH) a dressé mercredi un tableau sombre de la situation des droits de l'Homme au Maroc pour l'année 2017.

Dans son rapport annuel présenté à Rabat, l'ONG affirme que 17.000 manifestations ont été observées l'an passé au royaume, dénonçant "l'approche sécuritaire adoptée à plusieurs reprises par les autorités pour y faire face".

Le Maroc a été agité par des mouvements de protestation avec des revendications sociales et économiques dans la région du Rif (nord) d'octobre 2016 à mi-2017, à Jerada (est) dès fin 2017 et à Zagora (sud) l'été dernier.

La LMDDH fait état de "violations des droits de l'Homme" durant ces rassemblements, accusant les autorités d'avoir "réprimé" les protestataires et appelant le ministre de l'Intérieur à la démission.

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L'ONG marocaine fondée en 1972 appelle à la "libération des 450 personnes arrêtées" dans le Rif et à "l'ouverture d'un dialogue sérieux et responsable" avec eux.

Le ministre d’Etat chargé des droits de l'Homme Mustapha Ramid avait récemment affirmé que la "situation des droits de l'Homme au Maroc connaissait une nette amélioration", reconnaissant toutefois l'existence de "dépassements".

Le gouvernement a présenté fin 2017 un plan d'action en matière de promotion des droits de l'Homme avec à la clef plus de 400 mesures et une série d'objectifs à atteindre d'ici à 2021.

Avec AFP