Quel est l'avenir pour la classe politique dont l'opposition se limite à quelques déclarations d'anonymes qui prennent d'assaut les réseaux sociaux pour y déverser leurs amertume et inquiétude.
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Jamais au Bénin, un chef d'État n'a connu une adhésion aussi massive de la classe politique. Tous les personnes d'influence n'ont pas hésité à faire allégeance au nouveau pouvoir. Les cas les plus surprenants restent les déclarations du PRD de Maître Adrien Houngbedji et la Renaissance du Bénin présidée aujourd'hui par Lehady Soglo, maire de la ville de Cotonou.
Même pour les membres des Forces Cauris pour un Bénin Émergent, alliance de partis politiques soutenant les actions de l'ex-chef d'État, il faut attendre avant de se lancer dans une quelconque opposition au pouvoir actuel.
Dans le camp des mouvanciers, on se réjouit de cette absence d'opposition au point où le flirt entre l'exécutif et le législatif est palpable. Même si certains comprennent que l'absence d'une opposition structurée enlève de sens à la démocratie, ils pensent que le programme d'action du président de la république est si ambitieux qu'il ne peut avoir que d'adhésion.
Deux partis politiques nés après les élections essayent de jouer le rôle de l'opposition, mais ne sont pas aussi considérés par les populations. Le président de l'un de ces partis, le Parti des Valeurs Republicaines, dénonce "l'hypocrisie et la gourmandise de la classe politique".
La société civile s'est aussi tue. Pour le président du Social Watch, le temps n'est pas encore aux critiques.
Ginette Fleure Adande, à Cotonou