Une soixantaine de migrants sont portés disparus en Méditerranée après le naufrage de leur embarcation de fortune au large de la Libye, a annoncé vendredi un porte-parole de l'OIM, se basant sur le récit de survivants.
L'embarcation, un canot pneumatique, transportait entre 140 et 150 personnes, mais seules 80 d'entre elles ont pu être sauvées, a précisé Flavio Di Giacomo, porte-parole à Rome de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Le canot pneumatique a commencé à embarquer de l'eau environ cinq heures après son départ lundi depuis les côtes libyennes. "Ils ne savent pas combien de temps ils ont attendu avant que les secours arrivent. Ils se sont accrochés à des bouts du canot jusqu'à la nuit tombée, et un bateau est arrivé pour les sauver", a déclaré M. Di Giacomo.
Les survivants ont alors été transportés à bord d'un navire militaire britannique, patrouillant dans cette partie de la Méditerranée dans le cadre de l'opération Sophia destinée à lutter contre les trafiquants d'êtres humains.
Avec quelque 470 autres personnes, ils ont été ensuite débarqués vendredi dans le port italien de Brindisi (sud-est).
En raison du beau temps, les départs se sont multipliés depuis les côtes libyennes. Plus de 10.000 personnes ont ainsi été secourues depuis dimanche.
Quelque 83.000 migrants ont déjà débarqué sur les côtes italiennes depuis le début de l'année, ce qui a provoqué quelques tensions.
L'Italie a récemment menacé de bloquer l'entrée de ses ports aux navires battant pavillon étranger, dont ceux affrétés par exemple par les ONG française, espagnole ou allemande, participant aux opérations de sauvetage au large de la Libye. Le gouvernement italien réclame aussi davantage de solidarité de la part de ses partenaires européens, dont bien peu respectent les quotas d'accueil de migrants pourtant décidés par l'Union européenne.
Quelque 2.100 personnes ont trouvé la mort en tentant de traverser la Méditerranée à la recherche d'un avenir meilleur depuis le début de l'année, selon l'OIM.
Avec AFP