Le Togo disposera de 35 millions de dollars pour opérer des réformes dans les domaines des technologies de l'information et de la communication (TIC) et du droit foncier
Pour être sélectionné à ce programme Seuil, le Togo a dû satisfaire à 12 indicateurs sur les 20 exigés par la MCC.
Les réformes qui seront opérées sous ce programme, concerneront le droit foncier et les technologies de l'information et de la communication.
"Dans le secteur des TIC, le programme vise à améliorer l'accès des citoyens à des services TIC de haute qualité et abordables en encourageant les investissements du secteur privé, en développant un régime réglementaire indépendant, en élargissant le service aux zones mal desservies et en augmentant l'utilisation des TIC", indique David Gilmour, l'ambassadeur des Etats-Unis au Togo.
En ce qui concerne le régime foncier, le programme cherchera à élargir l'accès aux terres formalisées par la reconnaissance et la protection des droits fonciers légitimes dans 5 zones pilotes du pays. Il cherchera également à développer un cadre réglementaire pour mettre en œuvre le nouveau code foncier actuellement au parlement.
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En choisissant ces deux domaines, la MCC veut aider le Togo à supprimer les obstacles à la croissance et soutenir de meilleures opportunités économiques.
Le droit foncier se réfère à la productivité agricole et par ricochet au développement, analyse Claire Quenum, présidente de la branche togolaise du Réseau africain pour le droit à l'alimentation.
"La terre est un moyen de production, surtout en milieu rural. Et l'accès à la terre garantit la souveraineté alimentaire et la sécurité alimentaire. On ne peut pas réaliser le droit à l'alimentation adéquate, si le droit d'utiliser la terre, n'est pas sécurisé et n'est pas respecté. C'est tout cet environnement propice pour le développement qu'il faut sauvegarder en défendant la terre", précise Mme Quenum.
En ce qui concerne les technologies de l'information et de la communication, la bloggeuse Hamdiya Katchirika espère que le débit de la connexion pourrait être amélioré très prochainement.
"La connexion demeure un luxe actuellement au Togo. Et on ne peut pas mettre en ligne un article en ligne avec 50 mégabits, ce n'est pas possible. Du moins, moi, je n'y arrive pas. Parce que le débit de la connexion reste assez faible au Togo. Donc, je dis vraiment merci aux USA et je prie vivement qu'on puisse élever le débit de la connexion et disponible à moindre coût. Pour que tout le monde puisse avoir accès à la connexion. Et une connexion de qualité", espère M. Katchirika.
Sur la question de la connectivité, Stanislas Baba, responsable de la cellule MCC-Togo, se veut rassurant.
"Dans le secteur des télécommunications, la qualité c'est d'abord avoir les meilleures technologies. Ensuite, avoir un service universel, c'est à dire, une accessibilité pour tous. Même si vous êtes dans une zone rurale vous devez pouvoir accéder à l'offre des services internet. Et enfin, ce sont des prix abordables. C'est ça la qualité. Justement, c'est sur ces trois points que le programme Threshold va travailler. Donc au bout, cette qualité va être améliorée", soutient M. Baba.
Le programme seuil dont bénéficie le Togo va couvrir une période de 4 ans. En sélectionnant le Togo, la MCC a indiqué qu'elle suit de près les évènements qui se passent actuellement dans le pays, avec un accent sur les droits des citoyens à la liberté d'expression et d'association.