La vidéo montre le garçon étendu à l'arrière d'un camion et un combattant qui commence à le décapiter avec un petit couteau.
Un autre combattant crie : "Nous ne laisserons personne à Handarat", localité située au nord d'Alep et où les rebelles et les forces du régime syrien s'affrontent.
Dans cette zone d'Handarat se situe un camp de réfugiés palestinien qui a été largement abandonné au cours des années.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG basée en Grande-Bretagne, a confirmé que la vidéo montrait des combattants rebelles.
Dans une vidéo antérieure, l'enfant était assis à l'arrière d'un camion avec des combattants qui l'accusaient d'être un membre des brigades Al-Qods, un groupe palestinien se battant au côté du régime du président syrien Bachar al-Assad.
Amnesty International a déclaré dans un rapport publié en juillet que des rebelles islamistes et jihadistes actifs en Syrie étaient coupables de crimes de guerre, les accusant d'être responsables "d'une effrayante vague d'enlèvements, de tortures et d'exécutions sommaires".
L'organisation humanitaire a nommé dans ce rapport cinq groupes rebelles opérant dans le nord de la Syrie, parmi lesquels le groupe islamiste Noureddine Zinki.
Selon l'OSDH, les rebelles que l'on voit sur la vidéo montrant la décapitation d'un enfant sont des combattants de Noureddine Zinki.
Le groupe rebelle a publié un communiqué dans lequel il affirme que cette décapitation est "une erreur individuelle qui ne représente pas la politique générale du groupe". "Les personnes qui ont commis cette infraction ont été arrêtées et remises" à une commission d'enquête, ajoute Noureddine Zinki.
D'après Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH, "le jeune garçon n'a pas plus de 13 ans, il a été capturé mardi dans la région d'Handarat, mais les faits ont eu lieu dans une zone d'Alep tenue par les rebelles, le quartier Al-Machad pour être précis."
M. Abdel Rahmane n'a pas été en mesure de dire si le garçon était un Palestinien ni s'il était un enfant-soldat.
Le conflit syrien a débuté en 2011 avec la répression de manifestations anti-gouvernementales et a depuis évolué en une guerre à fronts multiples qui a fait plus de 280.000 morts et des millions de déplacés et de réfugiés.
Avec AFP