"Les attaques contre les civils ont abouti à des pertes en vies humaines, à l'embrasement de marchés, au pillage de biens et au détournement de bétail. Le bilan s'élève à 19 morts et 18 blessés", a déclaré dans un communiqué dimanche l'Autorité administrative d'Abyei (AAA).
Une personne a été tuée samedi dans une attaque et trois autres "enlevées", et 18 autres dimanche "dont quatre femmes, trois enfants et un travailleur humanitaire de MSF" tuées et "18 blessés dont trois femmes et deux enfants" dans des attaques menées par des jeunes Twic et une milice armée, a-t-elle ajoutée.
"Ce cycle d'attaques coordonnées contrevient à l'ordre présidentiel qui appelle à un règlement pacifique du conflit communautaire entre les Dinka Ngok et Twic de l'État de Warrap", ajoute-t-elle.
Lire aussi : Le mandat de la force de l'ONU à Abyei, renforcéLes affrontements sont réguliers à Abyei, territoire dont le statut n'a pas été réglé depuis l'indépendance du Soudan du Sud en 2011 et placé sous la protection de l'ONU.
Le week-end précédent, des affrontements similaires entre deux tribus issues de l'ethnie Dinka, les Ngok vivant à Abyei et les Twic venus de l'Etat voisin du Warrap, ont fait 54 morts, dont deux Casques bleus, et 64 blessés.
Le conflit entre les tribus Twic et Ngok, toutes deux issues de l'ethnie Dinka la plus nombreuse du pays, a débuté en 2022 au sujet de revendications foncières dans une zone située à la frontière du territoire d'Abyei et de l'Etat du Warrap.
En janvier, le président sud-soudanais Salva Kiir les avait appelés à un cessez-le-feu, quelques mois après qu'au moins 32 personnes avaient été tuées dans des affrontements entre les deux groupes en novembre.
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