Le juge fédéral Brian Cogan, en charge de l'affaire, a finalement décidé mercredi que le chef présumé du cartel de Sinaloa, réputé pour ses évasions spectaculaires, pourrait bien assister en personne à cette audience prévue vendredi. Le juge avait proposé initialement qu'il soit entendu par vidéo interposée depuis la prison où il est détenu à Manhattan, "afin de minimiser les perturbations liées à son transport physique".
Mais les avocats d'"El Chapo" avaient contesté cette proposition, faisant valoir que sa présence était nécessaire pour le plein exercice des droits de la défense.
"Son absence en salle d'audience donnerait inévitablement l'impression au public que M. Guzman est trop dangereux pour être amené au tribunal", avait expliqué l'avocat commis d'office, David Patton.
Ils avaient aussi souligné qu'aucun incident n'était intervenu depuis son extradition du Mexique aux Etats-Unis, le 19 janvier.
Joaquin Guzman a réussi à s'évader par deux fois de façon spectaculaire lorsqu'il était détenu au Mexique.
Lors de sa première comparution le 20 janvier devant la justice américaine, le procureur avait assuré aux journalistes qu'il ne s'évaderait pas aux Etats-Unis et les mesures de sécurité prises au tribunal étaient drastiques.
Guzman, 59 ans, est accusé d'avoir dirigé pendant près de 25 ans l'un des plus vastes empires de drogue que le continent américain ait jamais connu. Il a été inculpé de 17 chefs d'accusation et risque, en cas de condamnation, la prison à vie. Il plaide non coupable.
Ses avocats comme le procureur ont refusé de donner des détails mais selon les médias américains, il est détenu dans une prison fédérale de Manhattan toute proche du tribunal, le Metropolitan Correctional Center, dans l'aile réservée aux détenus jugés les plus dangereux.
Avec AFP