Virulente attaque de Trump contre son ministre de la Justice

Le président Donald Trump discute de la sécurité à l'école dans la salle Roosevelt avec des représentants de l'État et des autorités locales fr Floride, à Washington, 22 février 2018

Le président américain a lancé une nouvelle attaque contre Jeff Sessions, ministre de la Justice qu'il a lui-même nommé, jugeant "honteux" son choix de procédure pour enquêter sur d'éventuels abus en termes d'écoutes.

"Pourquoi Jeff Sessions demande-t-il à l'inspecteur général d'enquêter sur les possibles abus liés à Fisa ?", s'est interrogé M. Trump faisant référence à la loi FISA (Foreign Intelligence Surveillance Act) qui détaille les conditions dans lesquelles une personne peut être placée sur écoute.

"Cela va être sans fin, il n'a pas le pouvoir d'engager des poursuites", se désole le locataire de la Maison Blanche, qui décerne régulièrement - et publiquement - les bons et les mauvais points aux membres de sa propre administration.

"L'inspecteur général n'a-t-il pas été nommé par Obama ? Pourquoi ne pas avoir recours aux juristes du ministère de la Justice ? HONTEUX!".

Ancien sénateur de l'Alabama, le très conservateur Jeff Sessions, qui fut un infatigable soutien de Donald Trump durant toute la campagne, est régulièrement la cible des piques acerbes de ce dernier.

>> Lire aussi : Le Congrès américain publie la note controversée dénonçant les méthodes du FBI

Le président reproche en particulier à Jeff Sessions de s'être récusé dans l'enquête sur l'ingérence russe dans la présidentielle de 2016, le privant de facto d'un allié dans une affaire qui empoisonne sa présidence.

Dans un bref communiqué, le ministre a vivement réagi, soulignant, sans mentionner directement le tweet présidentiel, que tant qu'il sera en poste, il continuera à accomplir son devoir "avec honneur et intégrité".

>> Lire aussi : Bête noire de Trump, le numéro 2 du FBI quitte ses fonctions

"Ce ministère continuera à faire son travail de façon juste et impartiale dans le respect de la loi et de la constitution", a-t-il ajouté dans cet étonnant échange, par tweets et communiqués interposés, entre les deux hommes septuagénaires.

Avec AFP