"J'ai décidé que le vote de confiance au parlement le 8 août 2017 se fera à bulletin secret", a déclaré Mme Mbete dans un point presse au parlement au Cap.
Cette décision constitue une surprise de la part de la présidente du parlement, jusqu'à présent loyale au chef de l'Etat.
L'opposition réclamait un vote à bulletin secret, convaincue de pouvoir "retourner" des députés du Congrès national africain (ANC, au pouvoir) s'ils n'ont pas la pression d'un vote à main levée.
Le président Zuma est empêtré dans une série de scandales politico-financiers, qui ont fait éclater au grand jour des divisions au sein de l'ANC, inquiet des conséquences électorales de ce climat malsain.
Si la défiance était votée, le président et le gouvernement devraient démissionner.
Pour qu'elle soit entérinée, la défiance doit recueillir la majorité absolue, soit 201 députés sur les 400 que compte le Parlement. L'ANC y possède une confortable majorité de 249 sièges.
La Cour constitutionnelle, saisie par l'opposition, avait estimé le 22 juin que la présidente du parlement avait les pouvoirs d'ordonner un vote de défiance à bulletin secret. Depuis, la balle était dans le camp de Baleka Mbete, qui a attendu la veille du vote pour annoncer sa décision.
Le président Zuma, dont le second et dernier mandat expire en 2019, a déjà survécu à trois votes de défiance.
L'opposition pourrait saisir la justice dans le cas où les députés seraient appelés à voter à mains levées. Une telle décision serait susceptible de retarder le vote prévu mardi.
Avec AFP