Toutes les régions du pays sont touchées depuis que la maladie est réapparue dans le pays d'Afrique australe en début d'année. Infection diarrhéique aiguë provoquée par l'absorption d'aliments ou d'eau contaminés par une bactérie, le choléra est en forte recrudescence sur le continent, selon l'Organisation mondiale de la Santé.
Lire aussi : La répression sans relâche de l'opposition zimbabwéenne après l'électionAu Zimbabwe, le ministère de la Santé a officiellement enregistré 30 décès depuis février et plus de 900 cas. Mais une centaine de personnes sont suspectées d'avoir succombé à la malade et près de 4.650 d'avoir été infectées.
Les zones urbaines du pays en proie à une profonde crise économique depuis une vingtaine d'années, où les infrastructures sanitaires et les systèmes d'approvisionnement en eau potable sont souvent à l'abandon, sont régulièrement touchées par le choléra.
La municipalité de Harare a déconseillé, dans un avis largement partagé sur les réseaux sociaux, de se serrer la main, manger lors de rassemblements publics et acheter de la nourriture auprès de vendeurs informels. A près de 340 kilomètres de la capitale, dans le district de Zaka, les autorités locales ont interdit les rassemblements publics désormais soumis à l'autorisation du ministère de la Santé.
En 2008, le choléra a fait au moins 4.000 morts au Zimbabwe et infecté 100.000 personnes. Avec une économie à l'agonie, la plupart des hôpitaux publics étaient alors en proie à des pénuries de médicaments.