Les réactions africaines sur l'intervention en Libye

Les réactions africaines sur l'intervention en Libye

Le Président sud-africain Jacob Zuma a averti que les bombardements de la coalition sur les installations militaires libyennes ne devaient pas viser les civils. M. Zuma et plusieurs leaders africains ont critiqué les bombardements destinés à établir une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye.

Le président sud-africain a appelé à un cessez-le-feu immédiat en Lybie et déclaré que son gouvernement ne supporterait aucun effort étranger visant à renverser le gouvernement du leader libyen Mouammar Khadafi.

« L’Afrique du Sud dit non au massacre des civils, non à la doctrine de changement de régime et non a l’occupation étrangère de la Lybie ou de n’importe quel autre état souverain ».

M. Zuma a exprimé son soutien à la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies qui impose une zone d’exclusion aérienne sur la Lybie mais a ajouté qu’elle devait être appliquée à la lettre et dans l’esprit.

M. Zuma est membre d’une commission spéciale de l’Union Africaine chargée de faire la médiation dans le conflit libyen. L’Union Africaine a aussi critiqué les attaques de la coalition internationale sur les défenses aériennes et les installations de communication au cours desquelles des dizaines de civils auraient trouvé la mort.

De son coté, le président de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADEC), le président namibien Hifikepunye Pohamba, a déclaré que les frappes constituent une ingérence dans les affaires intérieures de l’Afrique. Les présidents du Zimbabwe et de l’Ouganda se sont eux aussi faits l’écho de la condamnation, de même que le ministre des affaires étrangères du Nigéria.

L’Union Africaine doit se réunir cette semaine en Ethiopie pour discuter de la résolution de la crise libyenne. Des représentants de l’Union Européenne, de la Ligue Arabe, de la Conférence Islamique et des Nations Unies sont attendus à cette rencontre.