Au Niger, le Premier ministre nommé par la junte dit avoir "bon espoir de parvenir à une entente" d'ici "quelques jours" avec la Cédéao.
Le Premier ministre nommé par les militaires au pouvoir au Niger a affirmé lundi que des "échanges" étaient en cours pour obtenir un départ rapide des soldats français, tout en espérant obtenir une "entente" avec les pays ouest-africains qui brandissent la menace d'une intervention armée.
Au Niger, les conditions d’une transition réussie sont en voie. C’est le message qu’a tenté de véhiculer le premier ministre Ali Mahamane Lamine Zeine lors d’une conférence de presse, plus d’un mois après la prise de pouvoir par le conseil national pour la sauvegarde de la patrie du général Tiani.
Les propositions de courtes périodes de transition suggérées par l'Algérie et le Nigeria restaient vendredi sans réponse des militaires au pouvoir depuis un mois à Niamey, qui continuaient leur bras de fer diplomatique avec la France.
Les militaires au pouvoir au Niger ont haussé le ton contre la France en annonçant avoir "instruit" les services de police de la nécessité de procéder à l'expulsion de l'ambassadeur français à Niamey, après le refus de Paris de se conformer à un ultimatum exigeant son départ.
Le gouvernement burkinabè a approuvé un projet de loi autorisant l’envoi d’un contingent militaire au Niger où des généraux ont pris le pouvoir il y a un mois et qui est menacé d'une intervention armée de pays ouest-africains, selon un communiqué consulté jeudi.
Un mois après le coup d’état militaire au Niger, et alors qu’aucune solution de sortie de crise ne se profile, les relations entre la France et le Niger se détériorent.
Le président Emmanuel Macron a défendu lundi l'intransigeance de la France vis-à-vis des militaires au pouvoir au Niger qui avaient donné 48 heures à l'ambassadeur français Sylvain Itté pour quitter le pays, ce que Paris a refusé.
L'ambassadeur français au Niger est toujours en poste malgré l’ultimatum donné par la junte. Paris ne reconnait pas les autorités en place et indique que le diplomate restera à Niamey.
Le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS) du président déchu Mohamed Bazoum a dénoncé lundi "une campagne" visant à "le diviser", un mois après le coup d'Etat militaire qui a renversé le chef de l'Etat élu.
Le régime militaire qui a pris le pouvoir à Niamey le 26 juillet a donné vendredi 48 heures à l'ambassadeur de France au Niger pour quitter le pays, a annoncé le ministère nigérien des Affaires étrangères dans un communiqué.
La Cédéao a assuré vendredi aux auteurs du coup d'Etat au Niger qu'il n'était "pas trop tard" pour reconsidérer leur position, mais que l'option d'un recours à la force restait "sur la table".
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