Julius Ayuk Tabe est le président autoproclamé de l’Ambazonie ou Ambazonia, qui fait référence aux deux zones anglophones du Cameroun.
Il a été interpellé au Nigeria en compagnie de 9 autres responsables de la sécession au cours d’une réunion à Abuja à Neha Hôtel.
Mark Bareta, l’un des activistes de la cause anglophone confirme cette information sur son compte Twitter.
Selon un communiqué du "Council government" de l’Ambazonie mis en ligne vers 23 heures TU, une réunion était programmée dans un hôtel, à Abuja le 6 janvier 2018 à 17 heures, heure locale, la première rencontre des leaders en cette nouvelle année.
Nénamoins, le DSS a démenti avoir arrêté M. Tabe à Abuja, précisant toutefois avoir arrêté fin décembre des Camerounais soupçonnés de séparatisme dans l'Etat oriental de Taraba.
"Il n'y a rien eu de semblable," a déclaré à l'AFP un haut responsable du DSS sous couvert de l'anonymat. "Il n'y a pas eu d'arrestation des leurs à Abuja".
"Il y a eu une opération commune dans le Taraba le 31 décembre 2017 pendant laquelle des Camerounais ont été arrêtés", a-t-il ajouté.
C'était une réunion de travail avec ses plus proches collaborateurs. Ceux qui qui forment le noyaux dur du mouvement sécessionniste.
Le chairman du SCNC, leader de ce mouvement né en décembre 1999, était également présent.
Actuellement, du côté de Yaoundé, aucune information n'a filtré sur le lieu où se trouvent le leader de l'Ambazonie et ses collaborateurs arrêtés.
Ces arrestations interviennent apres l'accord avec Buhari qui a envoyé un émissaire à Yaoundé pour rassurer Paul Biya, il y a quelques mois, et assurer qu'il ne reconnaissait pas l'Ambazonie, tout comme le Royaume-uni.
Neuf autres membres clés du mouvement - Dr Fidelis Ndeh Djeh, Pr Awasun, Dr Henry Kime, Dr Konelus Kwangas, Dr Tassang Wilfrieg, Dr Foh Gallafor, Baristar Eyambe Elias, Dr. Fontem, Dr. Ojong Okwongo, Baristar Nallovah Bi - ont été arrêtés avec le président Julius Ayuk Tabe.
Ces intellectuels avaient planifié la création d'une république, bénéficiant du soutien financier de la puissante diaspora anglophone en Occident.
Suite à ces arrestations, les activistes ont répondu par l’annonce d’un mouvement ville-morte pendant trois jours sur les zones anglophones.
Emmanuel Jules Ntap, correspondant à Yaoundé