Ces élections seront les premières organisées depuis la démission en novembre de Robert Mugabe, contraint de quitter le pouvoir sous la pression de l'armée, de la rue et de son parti, la Zanu-PF, après trente-sept ans au pouvoir.
Le nouveau chef de l'Etat Emmerson Mnangagwa, candidat de la Zanu-PF à la présidentielle, ne cesse de répéter que les élections de 2018 seront transparentes et pacifiques, alors que les scrutins organisés pendant l'ère Mugabe ont été régulièrement entachés de fraudes et de violences.
Mais les critiques de M. Mnangagwa doutent de son engagement, rappelant qu'il a été l'un des exécuteurs de la répression ordonnée par Robert Mugabe.
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Le nouveau régime zimbabwéen, qui tente de renouer avec l'Occident, a invité la communauté internationale, dont l'UE et le Commonwealth, à venir observer les élections de 2018.
Lundi, Harare et Bruxelles se sont entendus sur les droits et obligations de la mission de l'UE.
"L'UE salue l'engagement du gouvernement (zimbabwéen) d'organiser des élections pacifiques, crédibles, inclusives et transparentes", a déclaré le chef de la délégation de l'UE au Zimbabwe, Philippe Van Damme.
"En invitant différents acteurs internationaux à observer la démocratie en action, la nouvelle administration témoigne de son désir de transparence dans le processus électoral", a estimé le ministre zimbabwéen des Affaires étrangères Sibusiso Moyo.
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La dernière mission électorale de l'UE au Zimbabwe remonte à 2002. Son chef avait été expulsé avant la présidentielle.
Dans la foulée, Bruxelles avait adopté des sanctions contre Robert Mugabe et nombre de ses proches, accusant le régime d'atteintes aux droits humains.
Sauf énorme surprise, Emmerson Mnangagwa est assuré de remporter la présidentielle face à une opposition orpheline de son chef historique Morgan Tsvangirai, décédé en février.
Avec AFP