L'opposition et la société civile réclamaient depuis des mois le départ de Mme Ansah, qu'elles accusent d'avoir couvert les irrégularités qui ont permis la victoire du chef de l'Etat sortant.
Au pouvoir depuis 2014, Peter Mutharika, 79 ans, a été réélu en mai 2019 pour un second mandat dès le premier tour de scrutin, crédité par la MEC de 38,5% des voix contre 35,4% au chef de l'opposition Lazarus Chakwera.
En février dernier, la Cour constitutionnelle a créé la surprise en annulant la victoire de M. Mutharika pour fraudes et ordonné un nouveau scrutin.
Saisie par le sortant, qui a nié toute irrégularité, la Cour suprême d'appel a confirmé cette décision début mai.
"J'ai écrit à l'autorité qui m'a nommée (le président) pour l'informer que j'avais décidé de quitter mes fonctions", a annoncé Mme Ansah à la radiotélévision nationale MBC.
La patronne démissionnaire de la MEC a une nouvelle fois nié avoir couvert une quelconque fraude lors du scrutin de l'an dernier. "J'ai exercé mes fonctions en gardant les mains propres, je n'ai pas de cadavres dans mon placard", a-t-elle insisté, "je m'en vais heureuse".
Mme Ansah a expliqué qu'elle quittait ses fonctions par respect de la décision de la Cour suprême d'appel, dont elle est magistrate.
Son départ intervient alors que la société civile avait annoncé une nouvelle journée de manifestations pour obtenir son départ la semaine prochaine.
Initialement prévu le 2 juillet, le nouveau scrutin présidentiel devrait être, sur proposition de la MEC, avancé au 23 juin, malgré la pandémie de coronavirus.