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Aide de 24 millions d'euros et livraison d'armes de Paris à la Centrafrique


Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a rencontré des habitants lors d'une visite du projet de reconstruction géré par l'ONG Acted dans le quartier de Boeing à Bangui, le 1er novembre 2018.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a rencontré des habitants lors d'une visite du projet de reconstruction géré par l'ONG Acted dans le quartier de Boeing à Bangui, le 1er novembre 2018.

La France va accorder à la Centrafrique une aide de 24 millions d'euros et livrer des armes à ce pays en proie à la violence et à l'instabilité, a annoncé à Bangui le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.

"La France souhaite continuer son partenariat historique avec la République centrafricaine", a déclaré M. Le Drian lors d'une conférence de presse à Bangui où il est arrivé jeudi.

Dans cet esprit, M. Le Drian a signé des conventions d'aide de 24 millions d'euros en 2018 pour contribuer notamment à des paiements d'arriérés de salaires et de retraites, développer les territoires proches du Cameroun touchés par d'importants déplacements de populations et installer des ponts afin de désenclaver plusieurs régions.

Le chef de la diplomatie française a également annoncé que Paris allait "bientôt livrer des armes" à Bangui, en l'occurrence 1.400 fusils d'assaut destinés à équiper les Forces armées centrafricaines (Faca).

Afin de rétablir la paix en Centrafrique, M. Le Drian a réaffirmé la position française, à savoir qu'"il n'y a pas d'alternative à l'initiative africaine de paix". "Il faut maintenant mettre en œuvre", a-t-il dit. "Ceux qui ont d'autres pensées, ceux qui ont d'autres agendas devront en faire les frais", a-t-il mis en garde.

La médiation de l'Union africaine (UA) lancée en juillet 2017 et soutenue par l'ONU ainsi que par les principaux partenaires de la Centrafrique est critiquée par des diplomates et des observateurs pour sa lenteur et son manque d'efficacité.

Une médiation parallèle a été initiée par la Russie, de plus en plus présente en Centrafrique.

Depuis le début de l'année, la Russie a envoyé dans ce pays cinq officiers militaires et 170 instructeurs civils (des mercenaires selon certains experts) et livré des armes à l'armée nationale après avoir obtenu une exemption à l'embargo de l'ONU.

La sécurité du président Faustin-Archange Touadéra est elle aussi assurée par la Russie, dont est originaire son conseiller spécial en la matière.

Depuis 2013, la quasi-totalité du territoire centrafricain vit sous la coupe de groupes armés, dans un pays de 4,5 millions d'habitants classé parmi les plus pauvres au monde mais riche en diamants, or et uranium.

Avec AFP

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