"Cette tornade a porté un rude coup à l'aviation tchadienne", a indiqué à l'AFP un officier supérieur de l'armée de l'air du Tchad. "Tous les hangars ont été détruits", a-t-il ajouté, faisant état de huit hélicoptères hors d'usage, cinq hélicoptères et un avion de chasse "touchés" ainsi qu'un avion bimoteur hors d'usage.
L'armée française, présente sur place avec la force Barkhane (4.000 hommes) qui lutte contre les jihadistes dans le Sahel a subi moins de dégâts. "Rien de dramatique", a indiqué à l'AFP le colonel Patrick Steiger, porte-parole de l'armée française. Trois avions - un Transal et deux CASA - ont été touchés, mais l'"état exact des dommage n'est pas connu", a-t-il ajouté. "Nous sommes en train de vérifier et de voir si nous avons besoin de réparations".
La France est présente militairement au Tchad depuis l'opération Epervier (février 1986). L'opération Barkhane, lancée en août 2014 pour remplacer Serval dans la lutte contre les jihadistes au Sahel, est basée à N'Djamena et compte 4.000 hommes.
La France a poussé à la création de la force antijihadiste conjointe du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) qui devrait se déployer en septembre-octobre.
Fin juin, le président tchadien Idriss Déby Itno avait déclaré que son pays "serait dans l'obligation de se retirer" des opérations militaires en Afrique "si rien n'est fait" pour aider financièrement le Tchad, qui doit constituer un des principaux contingents du G5 Sahel.
Dirigé d'une poigne de fer depuis 1990 par M. Déby, le Tchad souffre depuis plusieurs années d'une sévère crise économique et sociale, aggravée par la faiblesse des cours du pétrole.
Avec AFP