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Au moins 13 morts dans des combats entre l'armée et une milice dans l'est de la RDC


Un M23 rebelle et les habitants du lieu regardent bruler des sacs de fétiches dans le village de Kako, dans le Nord-Kivum RDC, 15 mai 2013.
Un M23 rebelle et les habitants du lieu regardent bruler des sacs de fétiches dans le village de Kako, dans le Nord-Kivum RDC, 15 mai 2013.

Au moins un soldat et douze miliciens ont été tués samedi dans de violents affrontements entre l'armée congolaise et un groupe d'autodéfense près de Beni au nord de la province du Nord-Kivu dans l'est de la République démocratique du Congo, selon l'armée.

"Douze Maï-Maï et un officier des FARDC (Forces armées de la RDC) ont trouvé la mort dans des combats qui ont duré quasiment toute la journée de samedi pour le contrôle de la cité de Kabasha", a déclaré à l'AFP le lieutenant Jules Tshikudi, l'un des porte-parole de l'armée dans cette région.

"Ce sont des Maî-Maï qui ont attaqué les premiers tôt le matin notre position à Kabasha. Grâce à notre armement lourd, nous sommes parvenus à rétablir en fin de journée le trafic qui était interrompu sur l'axe Beni-Butembo", a ajouté l'officier, sans indiquer l'appartenance ethnique de ces miliciens.

L'armée a le contrôle de la situation à Kabasha qui s'est vidé de sa population, a-t-il indiqué

Kabasha est une cité située à 24 kilomètres au sud de la ville de Béni. Deux témoins interrogés ont indiqué à l'AFP avoir vu vers 12h00 (11h00 GMT), des miliciens opérer des contrôles sur les véhicules qui partaient vers la ville jumelle de Butembo en provenance de Beni.

Il y a six jours, plus de 900 détenus s'étaient évadés après une attaque de la prison centrale de Beni par des personnes armées non encore identifiées par les autorités.

Les Maï-Maï sont des groupes "d'autodéfense" constitués sur une base essentiellement ethnique. Pendant la deuxième guerre du Congo (1998-2003), nombre de ces groupes ont été armés par le pouvoir pour combattre les envahisseurs ougandais ou rwandais. Certains n'ont jamais désarmé.

L'Est congolais, constellé de groupes armés nationaux et étrangers, est déchiré par plus de vingt ans de conflits armés, alimentés par des différends ethniques et fonciers, la concurrence pour le contrôle des ressources minières de la région et des rivalités entre puissances régionales.

Avec AFP

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