Le Sénat, où le gouvernement ne dispose pas de la majorité, s'est prononcé par 33 voix pour et 29 contre en faveur du rejet de cette initiative portant sur un référendum.
Le ministre de la Justice George Brandis a présenté le projet de consultation au Sénat en appelant les sénateurs à "cesser de se livrer à des jeux politiques avec la vie des personnes homosexuelles", lors d'un débat très animé.
Alors que le sujet s'enlise depuis une décennie, le gouvernement a averti à plusieurs reprises qu'un rejet de sa proposition retarderait la légalisation du mariage entre personnes du même sexe pour des années en Australie.
L'opposition travailliste et écologiste était favorable à un vote direct au Parlement et arguait que le "plébiscite", souhaité par le Premier ministre Malcolm Turnbull pour le 11 février, aurait pour conséquence une stigmatisation des homosexuels dans le pays.
Le chef du parti travailliste Bill Shorten a ainsi récemment affirmé que le scrutin, qui concernerait 15 millions d'électeurs, serait coûteux et source de divisions. De plus, a-t-il fait valoir, il risque de porter préjudice aux couples homosexuels et à leurs familles, en mettant en question "l'intégrité" de leurs unions.
L'Australie, pourtant libérale sur le plan sociétal, est en retard par rapport à de nombreux pays occidentaux ayant déjà légalisé le mariage entre homosexuels.
En Australie, un "plébiscite", également appelé "référendum consultatif", peut être organisé sur des questions d'intérêt national qui n'ont pas de conséquences pour la Constitution, afin de connaître l'opinion des électeurs. Le vote n'est pas contraignant.
Avec AFP