La réunion de vendredi a commencé avec trois heures de retard. Selon l’AFP, l'ambiance était tendue. Certains responsables de l'opposition agitaient la menace de la chaise vide. Le gouvernement a réaffirmé jeudi soir que l'élection présidentielle se déroulera comme prévu mardi.
"La décision du gouvernement signifie qu'il veut faire cavalier seul, qu'il ne veut pas de dialogue, au risque d'enfoncer ce pays dans une crise encore plus profonde, porteuse de tous les dangers", a réagi vendredi Charles Nditije, une des figures de l'opposition, unanime à refuser la tenue des élections à cette date.
"Si le gouvernement persiste dans cette voie, on peut se demander pourquoi négocier", s’est-il indigné.
Toutefois, une partie de l’opposition tient à continuer les discussions avec le gouvernement comme l'ancien président Domitien Ndayizeye. Pour lui, "si ces élections présidentielles ont bien lieu mardi, elles pourront être annulées ou ne pas être reconnues".
Le gouvernement burundais a reporté au 21 juillet l’élection présidentielle en vue de permettre au président Yuweri Museveni de mener la médiation à la demande de la Communauté Est-Africaine.
L’opposition accuse le président Pierre Nukurnziza de violer la Constitution et l’accorde d’Arusha en briguant un troisième mandat.
Le Burundi connait une tension depuis l’annonce de cette candidature, en avril, avec plus de 80 morts et de centaines de personnes qui ont fui vers les pays voisins, selon l’AFP.
De nouveaux combats ont signalés dans le nord jeudi soir. Une semaine plus tôt, d’autres combats ont eu lieu dans la même région.
Selon le gouvernement, plus de 270 rebelles ont été arrêtés la semaine dernière.
Les meneurs de putsch manqué du mois dernier, qui affirment soutenir les rebelles, ont promis de renverser de force M. Nkurunziza.
Avec AFP