Les nombreux appels au calme dont celui de la présidente de la transition depuis New-York, semblent tombés dans l’oreille du sourd, car sur le terrain, la réalité est différente.
Jusqu’en début d’après-midi, la MINUSCA a renforcé son dispositif dans la ville.
Joint par VOA Afrique, Joseph Bindoumi, président de la Ligue centrafricaine des droits de l'homme décrit des scenes de tirs intenses sur la route de l'aéroport de Bangui.
Des casques bleus ont été déployés au sol afin de démanteler les barricades pour faciliter le retour au pays de Catherine Samba-Panza.
La mission est très compliquée dans les quartiers nord de Bangui où des accrochages ont été régulièrement enregistrés entre forces onusiennes et hommes armés.
Dans une déclaration, le porte-parole du gouvernement a indiqué que certains officiers de l’armée nationale bien connus ont voulu profiter de la situation pour déstabiliser la transition.
Le grand jour à craindre est ce mercredi 30 Septembre, jour de rassemblement populaire de la société civile pour exiger le redéploiement des FACA et l’application du mandat de la MINUSCA.
Ces violences déclenchées le samedi 26 septembre ont déjà fait plus de 60 morts et plus d’une centaine de blessés.
Joint par VOA Afrique, le représentant spécial américain pour la Centrafrique demande pourtant le maintien des élections prévues le 18 octobre dans le pays. Pour Stuart Symington, "il faut écouter la voix de Centrafricains."
Des doutes persistent sur la tenue d'un tel scrutin puisque les groupes armés contrôlent toujours une bonne partie du territoire centrafricain et que l'insécurité demeure.