Ce quatrième pont d'une longueur de 1.400 mètres - qui doit enjamber un bras de la lagune Ebrié qui borde la capitale économique ivoirienne, Abidjan - va connecter les communes du Plateau (centre administratif et des affaires, ndlr) et d'Adjamé (important pôle commercial) à celle de Yopougon, commune la plus peuplée d'Abidjan avec ses 2 millions d'habitants.
"Le pont et les voies d'accès qui lui sont associés facilitera les déplacements quotidiens de centaines de milliers d'Abidjanais et participeront à désengorger les voies existantes. On estime qu'il sera emprunté quotidiennement par plus de 70.000 véhicules", a souligné Jean Noël Ilboudo, ingénieur des Transports en charge de la coordination du projet au sein de la BAD.
Les travaux sont censés "débuter en 2017 et prendre fin en 2020", selon un communiqué de la BAD transmis à VOA Afrique.
La ville d'Abidjan est construite autour d'une lagune, dont le franchissement se fait jusque-là par trois ponts, complètement saturés aux heures de pointe. L'ouvrage doit permettre de désengorger cette ville, aux infrastructures inadaptées.
Ce fonds permettra également notamment de financer "l'aménagement de 87,9 km de voies urbaines rapides, de six échangeurs, la réhabilitation des feux tricolores de 89 carrefours, l'évaluation de la qualité de l'air, la gestion des déchets urbains", selon ce communiqué.
Selon la même source, la réalisation de ces infrastructures va permettre d'"améliorer la fluidité du trafic, de réduire les accidents de la route (...), d'améliorer la qualité de l'air" à Abidjan, poumon économique du pays. La métropole compte 4,71 millions d'habitants (21% de la population totale du pays en 2014) et pourrait atteindre 8,5 millions en 2030.
Ces travaux vont se dérouler "de mars 2017 à décembre 2021", a précisé le directeur des transports et des TIC à la BAD, Amadou Oumarou.
"Abidjan connaît ces dernières années une forte croissance démographique et économique qui met à l'épreuve son réseau de transport. On estime le coût annuel des dysfonctionnements du système de transport à Abidjan (accidents, congestion, pollution atmosphérique, effets de serre, bruit) à 8% du PIB national", selon les chiffres de la BAD.