Le verdict sera prononcé "le mercredi 19 octobre 2016 à 14h30 (heure locale de la Haye, 12h30 TU) au cours d'une audience publique", a annoncé la CPI dans un communiqué. "La peine serait prononcée ultérieurement, uniquement si les accusés étaient condamnés."
Jean-Pierre Bemba, ses avocats Aimé Kilolo et Jean-Jacques Mangenda, ainsi que Fidèle Babala, un député du parti Mouvement de Libération du Congo (MLC), sont accusés d'avoir fabriqué ou présenté à la CPI des faux documents afin d'obtenir l'acquittement de M. Bemba dans son procès pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Un procès au terme duquel, le 21 juin, il a été condamné à 18 années de prison pour la vague de meurtres et de viols commis par sa milice, le MLC, en Centrafrique entre octobre 2002 et mars 2003.
Selon la procureure de la CPI, le riche homme d'affaires devenu chef de guerre et ses conseils auraient également versé de l'argent à des témoins afin qu'ils donnent de faux témoignages. Un témoin de la défense, Narcisse Arido, est également poursuivi.
"Il y a, parmi les accusés, ceux qui ont agi pour essayer de corrompre et d'influencer, ceux qui ont payé et reçu des cadeaux, ceux à qui l'on a promis une réinstallation et une sécurité, ceux à qui l'on a demandé de mentir lors de leur déposition", avait déclaré à la fin du mois de mai un membre du bureau du procureur, Kweku Vanderpuye.
Il s'agit du premier procès pour subornation de témoins devant la CPI, entrée en fonction en 2003 à La Haye.
Reconnu coupable des crimes de guerre et crimes contre l'humanité en vertu du principe de "la responsabilité du commandant", l'homme de 53 ans a été condamné à la peine est la plus lourde jamais imposée par cette juridiction basée à La Haye, aux Pays-Bas, fondée en 2002 pour juger les pires crimes commis à travers le monde. Ce jugement était également le premier de la Cour à avoir mis l'accent sur le recours au viol comme crime de guerre.
Avec AFP