Le document proposé par le gouvernement fait environ 160 pages et comporte 386 articles, mais l'opposition s'élève contre trois articles.
Natanêl Ouédraogo, le secrétaire chargé des questions élections de l'UPC (Union pour le progrès et le changement) égraine les points mis en cause.
"L'article 384 dit que jusqu'à la mise en place de l'Autorité administrative indépendante en charge des élections, la Ceni, commission nationale électorale indépendante et ses démembrements demeurent compétentes pour l'organisation et la supervision des élections."
Il poursuit: "c'est clair que la Ceni est transitoire et que c'est l'Autorié administrative qui va la remplacer. L'article 382 dit que la mise en oeuvre du vote des Burkinabé de l'étranger se fera de manière progressive à partir de 2020, après le vote présidentiel".
Pour Pascal Zaida, coordonnateur du Cadre d'expression démocratique, il ne faut pas tout chambouler.
''On ne peut pas remettre en cause ce qui a été l'aboutissement d'un consensus. On peut retoucher certains éléments comme la centralisation des données entre la Ceni et l'office national d'identification pour que la carte nationale d'identité soit un élément de base pour les votes", explique-t-il.
"On ne peut pas supprimer la Ceni et remettre les élections à l'administration territoriale. Le ministère est partisan et comme l'a dit Omar Bongo, on ne peut pas organiser une élection et la perdre".
Face à cette levée de boucliers, le ministre de l'administration a donné sa version.
''Je voudrais rassurer que le gouvernement n'a aucunement l'intention de supprimer la Ceni. Sur la question du vote des Burkinbè de l'étranger, le gouvernement est ferme, le président du Faso a pris l'engagement et personne ne remet cela en cause. Le vote des Burkinabé de l'étranger sera une réalité en 2020", a déclaré Siméon Sawadogo.
La réaction de l'opposition a surpris car elle-même a estimé dans une correspondance qu'il faut une révision du code électoral.
Zoumana Wonogo, correspondant à Ouagadougou