L'enterrement a eu lieu à l'issue de la messe dite par le cardinal Philippe Ouédraogo, archevêque de Ouagadougou au Burkina Faso, entouré de quatre autres cardinaux africains, des dizaines d'évêques, de nombreux prêtres et des fidèles.
Les président de la RDC, Félix Tshisekedi et son homologue de la République du Congo, le Brazzavillois Denis Sassou Nguesso ainsi que plusieurs responsables politiques africains ont pris part à cette célébration.
Mgr Ouédraogo a salué la mémoire d'un "serviteur infatigable de la parole de Dieu" et de l'homme qui a "œuvré pour le bien-être de sa patrie entière". Mgr Monsengwo est décédé le 11 juillet près de Paris où il avait été évacué quelques jours plus tôt pour des soins.
Au total 15 personnes -dont les deux chefs d’État, deux membres de la famille biologique et les prélats- ont été autorisées à assister à inhumation de la dépouille du cardinal Monsengwo, aux côtés de ses prédécesseurs Joseph-Albert Malula et Frédéric Etsou, dans les caveaux sont aménagés dans le sous-sol de la cathédrale.
Après l’inhumation, la tombe du cardinal Monsengwo est restée ouverte aux fidèles pour le recueillement.
Mardi, le prélat défunt avait eu droit aux hommages officiels et populaires au siège du parlement. Il avait alors été décoré à titre posthume par M. Tshisekedi "pour les éminents services et mérites rendus à la nation congolaise".
Né le 7 octobre 1939 dans la province de Mai-Ndombe (ouest), Mgr Monsengwo fut l'une des voix critiques à l'égard des différents régimes qui se sont succédé en RDC (ex-Zaïre), celui du dictateur Mobutu Sese Seko, Laurent-Désiré Kabila (1997-2001), Joseph Kabila (2001-2019), puis Félix Tshisekedi.
Ordonné prêtre en 1963, évêque en 1980 par le pape Jean-Paul II, fait cardinal par Benoît XVI en 2010, cette grande figure de l’Église catholique africaine avait cédé son fauteuil à la tête de l'archidiocèse de Kinshasa à Mgr Fridolin Ambongo en novembre 2018.
Il a joué un rôle de premier plan en République démocratique du Congo.