L'interrogatoire de l'opposant Antoine-Gabriel Kyungu wa Kumwanza, qui encourt jusqu'à trois ans de prison mais est ressorti libre, a duré 2h30, a constaté l'AFP.
Le parquet de Lubumbashi accuse M. Kyungu d'avoir insulté M. Kabila dans une vidéo réalisée en avril. Le magistrat a projeté le film en présence de l'accusé et de ses avocats, selon une source judiciaire, mais la défense a mis en doute son authenticité et a fait état "d'un montage".
"L'interrogatoire s'est déroulé dans une grande sérénité, (...) l innocence de mon client pourra éclater si la justice continue d'adopter cette attitude", a déclaré à l'AFP Hervé Diekesse Kyungu l'un des avocats de la défense.
M. Kyungu est rentré libre chez lui, mais reste à la disposition de la justice pour d'autres interrogatoires.
Près de 400 policiers avaient été déployés autour du palais de Justice de Lubumbashi, deuxième ville de la RDC, oùa comparuM. Kyungu.
Une jeep des Forces armées de la RDC (FARDC) avec une douzaine de militaires était postée en face du palais alors que tous les journalistes présents avaient été priés de vider les lieux, une demi-heure après l'arrivée de l'opposant escorté par ses avocats.
A environ 200 mètres du palais de justice, un cordon de sécurité de la police empêchait la progression d'une quarantaine de femmes qui scandaient des slogans hostiles au pouvoir et de soutien à M. Kyungu.
Figure politique de la région et proche de l'opposant en exil Moïse Katumbi, M. Kyungu a notamment occupé les postes de gouverneur de la province du Grand Katanga (divisée en quatre provinces en 2015) dans les années 1990 et de président de l'Assemblée provinciale entre 2006 et juillet 2016.
Il est également le coordonnateur régional dans le sud-est du Rassemblement, coalition d'opposition dirigée par Étienne Tshisekedi, opposant historique en RDC.
Le parti de M. Kyungu est membre du G7, groupe de sept partis passés de la majorité à l'oppositionen septembre 2015. Fin mars, le G7 avait demandé à M. Katumbi de se présenter à la présidentielle qui devait se tenir avant la fin de l'année.A la suite d'un accord passé entre le pouvoir et l'opposition le 31 décembre, cette élection est programmée "fin 2017" et M. Kabila, dont le mandat s'est achevé le 20 décembre dans un climat de violence, restera au pouvoir en attendant qu'un successeur lui soit désigné.
Plusieurs centaines de policiers empêchaient jeudi la circulation vers le palais de justice de Lubumbashi dans le sud-est de la République démocratique du Congo, où comparait un opposant accusé d'avoir insulté le président Joseph Kabila.
Près de 400 policiers étaient déployés autour du palais de Justice de Lubumbashi, où l'opposant Antoine-Gabriel Kyungu wa Kumwanza comparaissait depuis 11H00 (9H00 GMT) devant un magistrat.
M. Kyungu est accusé d'avoir insulté M. Kabila dans un enregistrement audio. Il a été écouté, et son audition est maintenant terminée. Selon ses avocats, une autre audition sera fixée.
Dans cette vidéo, on peut voir l'opposant, sortant du palais de justice, et acclamé par la foule.
Pendant plusieurs heures, à environ 100 mètres du palais de justice, un cordon de sécurité de la police avait été mis en place pour filtrer le passage. Les journalistes ont également été tenus à l'écart.
Une figure de l'opposition
Figure politique de la région et proche de l'opposant en exil Moïse Katumbi, M. Kyungu a notamment occupé les postes de gouverneur de la province du Grand Katanga (divisée en quatre provinces en 2015) dans les années 1990 et de président de l'Assemblée provinciale entre 2006 et juillet 2016.
Il est également le coordonnateur régional dans le sud-est du Rassemblement, coalition d'opposition dirigée par Étienne Tshisekedi, opposant historique en RDC.
Le parti de M. Kyungu est membre du G7, groupe de sept partis passés de la majorité à l'oppositionen septembre 2015. Fin mars, le G7 avait demandé à M. Katumbi de se présenter à la présidentielle qui devait se tenir avant la fin de l'année.
A la suite d'un accord passé entre le pouvoir et l'opposition le 31 décembre, cette élection est programmée "fin 2017" et M. Kabila, dont le mandat s'est achevé le 20 décembre dans un climat de violence, restera au pouvoir en attendant qu'un successeur lui soit désigné.
Narval Mabila, correspondant à Lubumbashi