Médecins Sans Frontières (MSF) a confirmé la mort de deux de ses agents, Gawar Top Puoy, logisticien, et James Gatluak Gatpieny, agent de santé communautaire.
Les deux hommes travaillaient à l'hôpital de MSF à Leer, seul établissement sanitaire de la région, avant que les forces gouvernementales ne la reprennent aux rebelles en mai, provoquant la fuite des employés locaux, de leurs familles et des patients dans les marais alentour pour s'y cacher.
"C'est une indication du niveau de violence actuel auquel sont exposés les habitants de l'Etat d'Unité", affirme Tara Newell, une responsable de MSF au Soudan du Sud.
Mi-août, le coordinateur de l'aide humanitaire de l'ONU au Soudan du Sud, Eugene Owusu avait rendu hommage lors d'une cérémonie aux travailleurs humanitaires tués au cours du conflit, que les morts des deux emmployés de MSF porte désormais au nombre de 31. Il avait souligné que de "nombreux autres" étaient portés disparus.
Plusieurs employés de l'hôpital de MSF à Leer sont portés disparus et un autre se remet après avoir "reçu une balle au visage", au cours d'une attaque, selon l'ONG.
Le Soudan du Sud, plus jeune nation du monde ayant proclamé son indépendance en juillet 2011 après des décennies de conflit meurtrier et destructeur contre Khartoum, a replongé dans la guerre civile en décembre 2013 quand des combats ont éclaté au sein de l'armée sud-soudanaise, minée par des antagonismes politico-ethniques alimentés par la rivalité entre MM. Kiir et Machar.
Le conflit, marqué par de nombreux massacres et atrocités contre les civils, a chassé de chez eux environ 2,2 millions de Sud-Soudanais.
La présidence a annoncé mardi que le président Kiir signerait finalement mercredi à Juba, un accord de paix global, avec un volet politique prévoyant un partage du pouvoir, déjà signé le 17 août à Addis Abeba par M. Machar. Jusqu'ici, aucun des nombreux cessez-le-feu signés entre les belligérants n'a été respecté.
Avec AFP