Le tribunal administratif de Lille a estimé que "le principe même" du démantèlement ne contrevient pas au "principe de prohibition des traitements inhumains et dégradants".
D'après la justice, le démantèlement vise précisément à "faire cesser" de tels traitements auxquels sont soumis les migrants qui vivent dans ce camp face aux côtes anglaises "dans des conditions de précarité et d'insécurité dénoncées par tous".
Le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a jugé dans un communiqué que la décision de la justice "confortait le gouvernement dans sa démarche humanitaire et sa détermination à engager le démantèlement (...) dans les meilleurs délais".
Aucune date officielle n'a été donnée, mais le défenseur français des Droits Jacques Toubon a évoqué mardi la date du 24 octobre.
Concernant les centres d'accueil dans plusieurs villes du pays devant abriter les migrants en provenance de Calais, le tribunal a jugé que l'Etat "n'a pas sous-estimé le nombre de migrants devant (y) être logés".
Onze associations avaient exprimé leur scepticisme sur ce dispositif, dénonçant par exemple un manque d'interprètes et des "disparités de suivi" des migrants.
Lors de l'audience vendredi, les représentants des associations avaient également réclamé "un diagnostic plus poussé des besoins, des risques de l'évacuation", certains évoquant "une catastrophe" en cas de démantèlement "dans les conditions actuelles".
Sur le dossier crucial des mineurs isolés, le tribunal a souligné que les autorités s'engagent sur "un accompagnement spécifique (...) pour assurer leur mise à l'abri immédiate".
Le président français François Hollande a promis fin septembre le "démantèlement complet" d'ici à "la fin de l'année" du camp de Calais, plus vaste bidonville de France, où s'entassent entre 5.700 et 10.000 migrants selon les décomptes.
Avec AFP