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Hollande a "envie" de se représenter en 2017 mais il faut "une possibilité de victoire"


Le président français François Hollande à Paris, le 15 juillet, 2016.
Le président français François Hollande à Paris, le 15 juillet, 2016.

Le président français assure avoir "envie" de se représenter en 2017, dans un livre à paraître vendredi, mais précise qu'il se lancera seulement s'il discerne "une possibilité de victoire", alors qu'il est pour l'instant très impopulaire dans le pays.

"Des années passées sans vie personnelle (...) je sais ce que ça représente... Mais l'envie, je l'ai. C'est mon inclination personnelle", a-t-il confié aux auteurs de "Conversations privées avec le président", les journalistes Antonin André et Karim Rissouli.

"Je ne ferais pas de choix de candidature si, d'évidence, elle ne pouvait se traduire par une possibilité de victoire", enchaîne le président socialiste qui apparaît partagé: "A partir de soixante ans, les années comptent différemment. Je sais aussi ce qu'est la lourdeur de cette tâche. C'est vrai que ça pourrait être aussi une sorte de libération de ne plus être là...". Et d'ajouter : "si je perds, j'arrête la politique".

Les sondages restent très défavorables à François Hollande, critiqué jusque dans les rangs des électeurs de gauche. La politique du chef de l'Etat est désapprouvée par huit Français sur dix, selon un sondage réalisé fin juillet. Et, selon une autre étude, 73% des sondés ne souhaitent "en aucun cas" qu'il soit réélu en 2017.

Pour François Hollande, "2017 se jouera sur les valeurs aussi. On n'élit pas un président sur +il a fait un peu plus ou un peu moins de chômage+. On l'élit parce qu'il a su parler à la nation".

Le taux de chômage s'est aggravé depuis l'élection de M. Hollande en 2012. Il vient toutefois de repasser sous la barre des 10%, atteignant 9,9% au deuxième trimestre.

François Hollande considère qu'il est "devenu président dans le regard de beaucoup de gens" lors des attentats jihadistes, qui ont frappé la France depuis janvier 2015.

Quant à son possible adversaire, il pense que l'ancien président Nicolas Sarkozy, qui devrait prochainement officialiser sa candidature à la primaire de la droite, tient la corde.

"Je pense que s'il ne lui arrive rien, c'est lui que j'affronterai" en 2017, poursuit-il, en jugeant toutefois que Nicolas Sarkozy est "dans la brutalité". "Moi je ne fais pas de tacles par-derrière quand lui pense en permanence: +Je vais lui défoncer les dents+", affirme François Hollande.

Et l'ouvrage s'ouvre sur cette confidence faite aux auteurs en novembre 2013 : "C'est dur, bien sûr que c'est dur. Beaucoup plus dur que ce que j'avais imaginé".

Avec AFP

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