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Grèce : asile incertain ou renvoi aidé, les migrants devront choisir


Une réfugiée assise sur une chaise roulante au milieu des tentes au port de Pirée, près d'Athènes, Grèce, 9 avril 2016.
Une réfugiée assise sur une chaise roulante au milieu des tentes au port de Pirée, près d'Athènes, Grèce, 9 avril 2016.

Les nouvelles règles, qui doivent être adoptées "ces prochains jours" doivent exclure de l'accès aux rapatriements volontaires les migrants ayant fait appel d'un rejet de leur demande d'asile en première instance, a précisé une source du ministère.

Ces programmes, gérés par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), offrent aux migrants des retours encadrés dans leurs pays, assortis d'une allocation de 500 euros pour faciliter leur réintégration.

Près de 7.000 personnes ont recouru à cette option depuis la fermeture de la route des Balkans fin février-début mars 2016 et l'entrée en vigueur le 20 mars 2016 du pacte UE-Turquie visant au renvoi vers la Turquie des nouveaux arrivés en Grèce, selon le responsable de l'OIM en Grèce, Daniel Esdrass.

Les autorités grecques, en coopération avec la Commission européenne, qui finance ces programmes, avaient déjà décidé cet automne de les ouvrir aux migrants économiques normalement soumis à l'accord UE-Turquie, et bloqués sur les îles d'entrée en Grèce.

Près de mille d'entre eux ont ainsi été rapatriés, au lieu d'être renvoyés en Turquie, a précisé M. Esdrass, avec une allocation de retour de 1.000 euros au lieu de 500.

Mais selon le ministère, des milliers de migrants économiques continuent d'épuiser toutes les procédures d'asile pour retarder, voire éviter, leurs renvois.

"Cela engorge le système d'asile", qui croule actuellement sous 57.000 demandes à traiter, "surcharge les îles et encourage le trafic migratoire", beaucoup des migrants déboutés en première instance disparaissant dans la nature avant l'issue de leurs appels, a souligné la même source.

Le tour de vis grec coïncide aussi avec une modification des flux vers les îles, les réfugiés y étant devenus minoritaires par rapport aux personnes considérées comme des migrants économiques (notamment Pakistanais et Maghrébins), constatent tant le ministère que l'OIM.

L'avis de l'OIM n'a pas sollicité sur ces limitations, les programmes de rapatriements volontaires relevant uniquement du bon vouloir et de la compétence des États acceptant de les mettre en place, a relevé M. Esdrass.

Avec AFP

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