Pour rédiger ce rapport, le représentant spécial du secrétaire général de l'institution paneuropéenne sur les migrations et les réfugiés a effectué des visites en Grèce, en Macédoine, en Turquie, en France et en Italie.
Il rappelle que "la moitié des personnes déplacées dans le monde actuellement sont des enfants de moins de 18 ans" et que neuf enfants sur dix arrivés en Europe par la route de la Méditerranée centrale en 2016 étaient non accompagnés ou séparés de leur proches.
Cette tendance ne semblant pas vouloir s'inverser, des mesures urgentes, aux niveaux tant local que national et international, doivent être prises alors qu'aujourd'hui en Europe, nombre d'enfants "vivent dans des conditions effroyables", pointe le rapport.
Il préconise de garantir un niveau minimal de confort dans les camps où transitent les migrants, avec des sanitaires séparés pour les femmes et pour les hommes, un meilleur éclairage et des espaces adaptés aux enfants afin de diminuer les risques d'abus sexuels.
Des procédures d'identification adaptées, prenant en compte des critères psychosociaux, devraient également être appliquées afin de déterminer l'âge de ces enfants et éviter qu'ils soient traités comme des adultes.
Chaque enfant devrait en outre être placé le plus tôt possible sous la protection d'un tuteur, afin de limiter les risques de disparition ou d'exploitation sexuelle, selon le rapporteur.
Il se montre particulièrement sévère avec le placement en rétention de mineurs, soulignant que "l'absence d'alternatives à la rétention constitue l'un des problèmes structurels les plus néfastes qui affectent les enfants, et il convient d'y remédier de toute urgence".
Le texte déplore également que les enfants se trouvent souvent écartés de fait des procédures de relocalisation de migrants vers un autre pays européen et que les délais de regroupement familial soient bien trop longs.
Il préconise aussi une "transition plus souple" pour éviter qu'"un enfant non accompagné qui atteint l'âge de 18 ans (puisse) soudainement être transféré vers des installations pour adultes et perdre presque toutes les aides dont il bénéficiait, voire même se retrouver à la rue sans aucune assistance".
Avec AFP