Lors d'un Conseil de défense, le chef de l'État a réclamé en particulier que l'ONU établisse "la vérité sur les conditions de l'attaque par des agents chimiques perpétrée le 4 avril à Khan Cheikhoun", qu'il attribue aux "forces du régime de Bachar El Assad", précise le communiqué.
Il a demandé aussi que l'ONU continue "de tout mettre en œuvre pour faire cesser les atteintes répétées aux populations civiles victimes du conflit en Syrie", ajoute la présidence.
Dans un entretien publié mercredi par le quotidien Le Monde, François Hollande écarte la possibilité que le drame de Khan Cheikhoun, dans le nord-ouest de la Syrie,soit le résultat d'un "hasard" ou d'une "maladresse".
"Nous avons, dans ce cas précis, la certitude de l'utilisation d'une arme chimique lancée depuis un avion, qui a décollé de la base de Chayrat pour aller" vers sa cible, déclare le président français.
"Selon nos informations, elle n'a pas été utilisée par hasard ni par maladresse, ou seulement pour créer une forme de terreur", mais visait notamment "à causer des pertes", affirme-t-il.
Le Conseil de sécurité doit voter mercredi sur un projet de résolution demandant la coopération du régime syrien dans une enquête sur l'attaque chimique présumée qu'il est accusé d'avoir menée sur la localité rebelle, ont indiqué mardi soir des diplomates américains.
Le vote est prévu à 19h TU mais, selon des diplomates, la Russie devrait utiliser son droit de veto.
Le Royaume-Uni, la France et les États-Unis avaient présenté mardi au Conseil de sécurité un nouveau projet de résolution demandant une enquête sur cette attaque, malgré l'échec de négociations la semaine dernière.
Mardi, des analyses effectuées en Turquie ont permis de confirmer l'utilisation du sarin, un puissant agent neurotoxique, dans cette attaque qui a fait 87 morts, selon le ministre turc de la Santé, Recep Akdag.
Avec AFP